Christophe Vélo Club Montfavet


La joie de l'improbable

Publié le 30 juin 2013 par

La joie de l'improbable

Il y a des jours comme ça où les jambes ne semblent (encore) pas là. Où à mi-course on se dit qu’il n’y a pas grand-chose à espérer, si ce n’est à aider un copain à ramener le maillot rouge et jaune de champion de Provence, dans les têtes de tous depuis de nombreuses semaines. Où sur un tracé ultra-roulant (6,4 kms à parcourir 15 fois), la probabilité d’un sprint apparaît aussi grande que celle de s’endormir, une Despé à la main, devant une étape de plat sur le Tour de France. Bref, un jour où on se dit que le nôtre, ce sera pour plus tard. Mais ce qu’il y a de bien dans le vélo, c’est que la roue tourne toujours très vite. Qu’on a beau ne pas être le plus fort, la perf’ est toujours possible. Il faut savoir saisir sa chance. Voilà comment j’ai pu devenir champion de Provence.

Equipe soudée

A Istres-Rassuen, j’ai d’abord regardé d’assez loin les assauts menés par Loick Dussol, Loic Salazar et Sébastien Nonin, tandis que Valentin, victorieux l’an passé, se préserve en vue d’un sprint final. Finalement, avec l’acharnement qui le caractérise, Seb’ parvient à s’extraire dans un groupe de 10 coureurs. L’écart ne dépassera guère les 30 secondes. A l’arrière, Loïc contrôle le peloton. Pas même une mouche ne bronche. Loïck et moi-même, prenons le relais pour décourager les contre-attaquants. Efforts bien braves, mais vains. L’échappée de Seb’ est reprise à 30 kilomètres de l’arrivée. Un peu dans le rouge et désabusé, je squatte la queue du peloton.

A deux tours de l’arrivée, la dernière place est toujours mienne. Et soudain, « j’ai vu de la lumière » comme dirait l’autre. Apathique, le peloton laisse partir une dizaine de coureurs. Je profite de ce temps mort pour me replacer. Et puis mer… ! Je décide d’en placer une moi aussi. Je rentre sur les fuyards, je me retourne, l’écart est déjà conséquent sur le peloton. Plus étonnant encore, mes compagnons semblent vraiment à bloc. L’entente n’est pas bonne, j’en fais le minimum dans ce groupe de douze. A moins d’un kilomètre, le peloton est quasiment revenu. Un top 10 me satisferait. Je ne pense même pas au titre. Le dernier virage à 500 mètres. Je suis encore en 3e position avant le talus final. Ça attaque un peu, mais je suis toujours dans le coup. Bon, allez pourquoi pas un top 5. Cent mètres. Je suis sur le podium, et le deuxième est à portée de boyaux. Je le dépasse sur la ligne. Le vainqueur n’est pas du comité de Provence. Le maillot est pour moi ! Ou plutôt pour nous tous. Car derrière, certains ont fait ce qu’il faut pour que le peloton ne revienne pas. Merci les gars, merci Montfavet ! Ma saison, jusque-là médiocre, est d’ores et déjà réussie.

Valentin finit 7e, Loic 15e il me semble. Seb’ et Loick dans le peloton.

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